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Cambodge: trois opposants condamnés à sept ans de prison

Les cinq employés de l'association de défense des droits de l'homme Adhoc ainsi que Ny Chakrya, membre de la Commission électorale ce lundi à la sortie du tribunal. La Cour d'appel a refusé leur demande de libération conditionnelle. Photo Licadho

Trois membres de la branche jeunesse du Parti du sauvetage national du Cambodge ont été condamnés ce lundi à 7 ans de prison pour avoir participé à la manifestation du 15 juillet 2014 qui avait dégénéré à Phnom Penh. Une quarantaine de personnes avaient été blessées, des gardes municipaux pour la plupart.
Roeun Chetra et Yun Kimhour, deux chauffeurs de tuk-tuk, ainsi que Yea Thong avaient été incarcérés le 5 août 2015, quelques jours seulement après la condamnation de 11 militants du parti d’opposition à des peines de sept à vingt ans de prison pour « insurrection » dans le cadre de cette manifestation.

 

Libération conditionnelle refusée

Par ailleurs, la Cour d’appel de Phnom Penh a rejeté ce lundi la demande de libération conditionnelle des quatre employés de l’association de défense des droits de l’homme Adhoc et de Ny Chakrya, membre de la Commission électorale, tous emprisonnés depuis le 2 mai suite à une accusation de corruption dans l’affaire d’adultère visant Kem Sokha, le numéro 2 de l’opposition.

Face à ces attaques du pouvoir, le haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein, a dénoncé ce lundi le « rétrécissement  draconien et déplorable de l’espace démocratique au Cambodge » lors de l’ouverture de la 32 e session du conseil des droits de l’homme à Genève.

 

Krystel Maurice