En continu

Trafic des antiquités cambodgiennes: une « liste rouge » sur internet

Le Conseil international des musées vient de diffuser, via son site internet, une première « liste rouge » des antiquités cambodgiennes  ayant été subtilisées dans le pays et faisant l’objet d’un trafic illicite. Répertoriées en 46 catégories, ces objets sont photographiés de manière à permettre aux collectionneurs, aux musées, aux marchands d’art, aux douanes et à la police de les identifier avec précision.

Cette initiative était attendue depuis longtemps car le pillage généralisé et la destruction des sites archéologiques se poursuivent. Ce trafic à grande échelle porte sur toutes sortes d’objets allant de la préhistoire au 19ème siècle, qu’il s’agisse de sculptures, d’éléments architecturaux, de documents religieux anciens, de céramiques, de bronzes ou de bijoux.

En effet, seul le périmètre des temples principaux d’Angkor, inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1992, est protégé, soit 230 kilomètres carrés.
Jusque-là, n’existait pour le Cambodge qu’une « liste de 100 objets disparus » établie par l’Ecole Française d’Extrême Orient et réactualisée en 1997. Seules dix pièces figurant sur cette liste ont été retrouvées.

Krystel  Maurice