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Journée internationale des droits de l’homme: six marches pacifiques à travers le Cambodge

Hier, dans le Ratanakiri. Les marcheurs brandissent des banderoles sur lesquelles on lit: “Respecter les droits de l’homme conduit à la paix“. Photo Licadho.

Plus de 600 militants des droits de l’homme accompagnés par des moines ont entamé ce vendredi matin six marches le long de chacune des routes nationales du Cambodge pour se rendre à Phnom Penh où ils célèbreront, le 10 décembre, la Journée internationale des droits de l’homme. Des membres de communautés, des villageois expulsés de leur terre ainsi que des associations se joindront à eux tout au long des différents trajets.
« Au Cambodge, les défenseurs des droits de l’homme sont confrontés à de plus en plus de violence, d’intimidation et de menaces des autorités », a expliqué le Vénérable

Keo Somaly dans les jours précédents. J’appelle une nouvelle fois le gouvernement à respecter les principes bouddhistes et les droits de l’homme pour garantir la justice, la liberté et la paix au Cambodge. »

Dimanche, les marcheurs remettront des pétitions dans ce sens à l’assemblée nationale.

Hier, ils étaient 250 à se retrouver à Banlung dans le Ratanakiri, du jamais vu selon les habitants. Pour la première fois des représentants des différentes minorités étaient venus témoigner de leurs difficultés, évoquant les conflits fonciers et les violations des droits de l’homme auxquels ils étaient confrontés. Le moine Loun Sovath, qui avait fait le déplacement, avait également pris la parole lors de ce forum public.

 

Les militaires bloquent les marcheurs dans la province de Takeo. Photo Licadho.

Les militaires bloquent les marcheurs dans la province de Takeo. Photo Licadho.

 

Ce vendredi matin, dans la province de Takeo, le groupe d’une centaine de marcheurs qui empruntait la nationale 2 a été bloqué par des soldats et des policiers en armes sur ordre du gouverneur de la province. Les autorités refusent de les laisser passer tant qu’ils n’auront pas obtenu le feu vert du ministère de l’intérieur, annonce la Licadho dans un communiqué. Hier soir ils s’étaient vus fermer les portes de la pagode Wat Saom, dans le district de Kirivong. Ils ont été contraints de s’installer sur des terrains des environs pour dormir.

 

Krystel Maurice