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L’opposition cambodgienne menace d’appeler à une grève générale après le “coup d’état constitutionnel”

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce matin, le Parti du sauvetage national du Cambodge a menacé d’appeler à une grève générale pour protester contre des «élections truquées» et le retour «illégitime» au pouvoir du Premier ministre Hun Sen.

L’opposition ne rejoindra pas l’assemblée tant qu’elle n’aura pas reçu des «garanties» sur la mise en place d’une commission chargée d’enquêter sur les irrégularités des élections et sur un programme de réformes compréhensible. Sam Rainsy a notamment évoqué un moratoire sur les évictions de terres et un autre sur la déforestation.

Une grève générale est ainsi une des possibilités envisagées. « Toutes les usines textiles, tous les fonctionnaires, tous les vendeurs cesseront le travail durant une journée», a t-il déclaré. D’autres manifestations pourront aussi être organisées. Le Parti fera connaître plus précisément sa stratégie d’ici quelques jours, a indiqué Sam Rainsy.

Il a également appelé la communauté internationale et les compagnies étrangères à cesser de collaborer avec le gouvernement. Une campagne internationale sera aussi lancée pour faire savoir au monde que ce gouvernement n’est pas «légitime puisqu’il est issu d’un coup d’état constitutionnel et ne représente pas le peuple cambodgien».

Sam Rainsy a souligné que le Parti du peuple cambodgien devait faire des concessions et répété que son parti n’était pas « intéressé » par des postes à l’assemblée, jusqu’à ce que ce que « la vérité » soit trouvée. La présidence de l’assemblée nationale serait cependant un des moyens de contrebalancer l’influence du parti au pouvoir, a -t-il expliqué en substance. « L’un serait au commande de l’exécutif et l’autre du législatif, chacun ayant ainsi la possibilité de s’opposer à l’autre ».

 Krystel Maurice