En continu

Le gouvernement augmente de 40% le salaire des fonctionnaires

Tandis que le Cambodge est toujours dans l’attente des résultats officiels des élections législatives dont la victoire est revendiquée par les deux camps, le parti au pouvoir tente visiblement de rallier à sa cause les fonctionnaires de l’état.

Le gouvernement a décidé d’augmenter de 40 % les salaires de base  des fonctionnaires dont les revenus sont les plus bas, a annoncé hier le ministère de l’économie et des finances. Quelque 90 000 personnes, parmi lesquelles les policiers, les militaires et les professeurs sont concernées par cette mesure qui prendra effet le 1er septembre. Les salaires passeront ainsi de 61 dollars à 86 dollars mensuels.

Le Premier ministre Hun Sen a signé mardi le sous–décret entérinant cette disposition, suite à sa rencontre avec des villageois de Kandal, précise le communiqué. Il est également indiqué que d’autres hausses de salaires suivront.

« Pendant la 5e législature de l’Assemblée nationale, le gouvernement royal du Cambodge continuera à faire de son mieux pour accroître le salaire des fonctionnaires et des forces armées, ainsi que pour encourager l’augmentation du salaire mensuel minimum pour les ouvriers et les employés », relève ainsi l’agence officielle de presse cambodgienne AKP.

Yim Sovann, le porte-parole de l’opposition s’est félicité de cette mesure mais l’a jugée insuffisante rappelant les promesses de campagne de son parti, le CNRP, qui s’est engagé à augmenter les salaires des fonctionnaires à hauteur d’ « au moins 250 $ mensuels ».

Rong Chhun, le président l’Association des professeurs indépendants du Cambodge, soutien de longue date de l’opposition, s’est interrogé sur le  calendrier de cette annonce de la part « d’un gouvernement intérimaire .

«  Je pense que des milliers de fonctionnaires, y compris des militaires, ont voté pour le CNRP,” explique Moeun Tola du Centre d’éducation légale pour la communauté. Le gouvernement s’inquiète de les voir participer aux manifestations qui pourraient être organisées par l’opposition. »

 

Krystel Maurice