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Cambodge: le tressage des nattes, un artisanat bien vivant

« Je me souviens quand j’étais gosse et que mon père voulait m’emmener couper les feuilles, j’allais me cacher pour y échapper. C’est dur, on s’arrache les mains et ça pique. Et c’est tellement long à ramasser ! On les ficelait pour les ramener à la maison sur nos vélos. Après il fallait aider à les préparer pour les tisser».

Les feuilles dont il parle sont celle d’un arbuste appelé pandanus. Il en existe des centaines d’espèces différentes sous les tropiques. Certaines variétés donnent des fruits qui peuvent être consommés, comme en Polynésie ou dans les iles océaniennes, d’autres pas. Selon les variétés, leurs feuilles sont utilisées en vannerie ou pour parfumer la cuisine, pour réaliser des parures ou encore des cosmétiques…

Au Cambodge, les feuilles servent à confectionner des nattes. Tressées en famille, elles sont destinées à un usage domestique. On s’en sert pour s’abriter du soleil, pour préserver l’intimité d’une maison ou pour couvrir le dessous d’une toiture. Leur fabrication requiert une infinie patience et une bonne dose de dextérité. Elles sont de moins en moins vendues à des grossistes qui les achètent à un prix dérisoire et qui leur préfèrent désormais des nattes plastifiées en provenance de Chine.
Nous sommes partis à la rencontre de quelques-unes de ces familles, à une cinquantaine de kilomètres de Siem Reap.

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Texte et photos Krystel Maurice