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Suite à notre article « Les Bunongs du Mondolkiri assignent le groupe Bolloré en justice en France » du 29 juillet, le groupe Socfin-KDC, holding du groupe Bolloré qui gère des plantations d’hévéas au Cambodge, nous a fait parvenir par courriel sa réaction le 31 juillet. Dans un communiqué de son siège du Luxembourg, la société réfute les « accusations ineptes » rapportées contre la société.
Un communiqué rédigé dans des termes similaires à également été envoyé à d’autres médias dont l’Agence France Presse.
« C’est avec consternation que le groupe Socfin a pris connaissance de l’article du Cambodge Post relatif aux activités du groupe au Cambodge », déclare la Socfin-KDC dans ce courriel.
« Depuis plus de 120 ans, Socfin est un groupe dont la mission première est de gérer des plantations de caoutchouc ainsi que d’autres cultures, selon des valeurs de durabilité, de responsabilité et d’éthique. A ce titre, le groupe place le respect total des populations riveraines au sein desquelles il opère et de leur environnement au rang de priorité absolue et inconditionnelle ».
« Le projet Socfin KCD s’inscrit dans le cadre d’un programme de développement de la province de Mondolkiri au Cambodge. Ce programme est défini, orienté et conduit sous l’impulsion, l’autorité et le contrôle des pouvoirs publics du Cambodge. Dans ce contexte, il est important de souligner que les terrains sur lesquels les plantations ont été développées appartiennent à l’Etat cambodgien et en aucun cas aux groupes Socfin ou Bolloré. C’est pourquoi les accusations rapportées par Médiapart dans son article du 29 juillet sont ineptes. »
« La concession dont il est question dans les allégations à notre encontre fait partie d’un ensemble de concessions aux vocations diverses : écologiques, économiques et sociales. L’ensemble de ces terrains sont à ce jour pleinement occupés par différentes catégories de plantations (agriculture traditionnelle Bunong, hévéa, maïs, poivre, riz,…) permettant à la population Phnong de s’intégrer dans une société moderne, multiculturelle, et offrant des perspectives socio-économiques durables.»
« Le lancement de notre projet fait suite à la sollicitation de l’Etat du Cambodge afin de développer une concession dans le contexte d’une étude d’impact social et environnemental et après consultation des populations concernées dans chaque village. En aucun cas notre groupe, et donc indirectement les autorités cambodgiennes, n’ont envisagé et n’envisagent d’imposer à des populations de céder leur terrain. De telles hypothèses, outre leur dimension proprement diffamatoire, seraient en parfaite opposition avec les lois du Cambodge et les valeurs qui ont présidé à la création de notre groupe et président systématiquement à son développement ».
« Dans le cadre défini par les autorités locales, notre groupe a reçu 846 demandes de compensations en provenance de 492 familles. 819 demandes ont été acceptées pour un total de 1348 ha compensés, et ont fait l’objet de projets conçus en totale coordination avec les autorités locales et les populations concernées, soit dans le cadre de plantations villageoises, soit dans le cadre de compensations financières. Dans certains cas, lorsque les populations ont considéré que le projet ne correspondait pas à leurs attentes, les familles concernées ont conservé leurs parcelles. ».
Krystel Maurice