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La visite de Barak Obama au Cambodge, la première pour un président américain, ne sera sans doute pas de nature à réchauffer les relations entre les deux pays. Obama qui venait d’effectuer une visite de quelques heures en Birmanie, n’y est pas allé par quatre chemins.
Au cours d’une rencontre qualifie de « tendue » avec le Premier ministre cambodgien, le président américain a souligné que les violations des droits de l’homme constituaient un « obstacle » à l’approfondissement des relations entre les État-Unis et le Cambodge
Selon Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale, Obama « a commencé par dire que son voyage en Birmanie était la preuve » que « des pays avançant sur la voie des réformes politiques et améliorant le respect des droits de l’homme » pouvaient en tirer des bénéfices.« Il a insisté sur un certain nombre de questions qui le préoccupent au Cambodge », a déclaré Ben Rhodes. « En particulier, je mentionnerais le besoin pour eux d’aller vers des élections libres et équitables, le besoin d’une commission électorale indépendante associée à ces élections, le besoin de libérer les prisonniers politiques et d’autoriser l’opposition à fonctionner ».
Le Premier ministre cambodgien lui a répondu que ces préoccupations étaient exagérées et que le Cambodge affichait un meilleur bilan en la matière que bon nombre d’autres pays. Il a rétorqué qu’ « il n’y a pas de prisonniers politiques au Cambodge, mais il y a des hommes politiques coupables »,
Barack Obama a de son côté soulevé le cas spécifique de Mam Sonando, un Franco-Cambodgien de 71 ans, farouche opposant au gouvernement cambodgien condamné en octobre à 20 ans de prison après avoir été reconnu coupable de complot sécessionniste.
(avec AFP)