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Repartons sur les chemins des temples d’Angkor que nous avons délaissés depuis la mise en ligne de la nouvelle formule de Cambodge Post. Au travers de ces différents articles, je m’efforcerai d’être la plus exhaustive possible afin de permettre à chacun d’avoir, à terme, la vue la plus complète possible de tous les temples de ce site remarquable. Tous ? Sans doute pas. Chaque année archéologues et experts font de passionnantes découvertes et la cartographie des ruines mises à jour n’en finit pas de s’enrichir. Mais promis, je ferai de mon mieux !
Les premiers articles seront consacrés aux temples de Preah Kô, Bakong et Lolei, baptisés temples du groupe de Rolûos. Situés à une petite quinzaine de kilomètres au sud de Siem Reap, ces trois temples datent de la fin du IXe siècle. Édifiés entre l’an 879 et 893, ils marquent le début de l’art angkorien. Le moment le plus intéressant pour les visiter est sans doute le matin, lorsque le soleil se lève et éclaire les façades tournées vers l’est. Juste à l’heure de la soupe khmère que l’on peut déguster à deux pas de là.
De ces trois temples, Preah Kô est le plus ancien. Érigé en 879 par Indravarman Ier en l’honneur de ses ancêtres, il doit son nom aux trois statues de « Nandin » (taureaux sacrés), montures de Çiva, qui font face aux sanctuaires.
Les six tours de briques, groupées sur une même terrasse en deux rangées, sont entourées de deux enceintes concentriques dont ne subsistent que quelques vestiges.
Ouvertes vers l’est, les tours-sanctuaires sont de proportions inégales. Les trois premières, plus imposantes que la rangée occidentale, sont dédiées aux divinités masculines. Les piédroits de ces trois tours comportent de longues inscriptions sur les côtés.
A l’arrière, les trois autres piédroits abritaient des divinités féminines.
On accède à la terrasse par trois escaliers gardés par des lions.
Les linteaux de grès, notamment ceux qui surmontent les portes des tours, ainsi que les colonnes octogonales sont d’une finesse remarquable. Comme par exemple, le linteau de la porte du sanctuaire sud-est (ci-dessous) sur lequel on aperçoit, autour d’un naga, de petits cavaliers et des figurines surgissant à travers le feuillage.
Dans les renfoncements des murs, des niches abritent les dvârapâla, les gardiens de porte en sanscrit, qui ont été reconstitués entièrement ou partiellement lors des travaux financés par le gouvernement allemand.
Ces gardiens sont remplacés par des personnages féminins, les devatâ, sur les tours occidentales.
La plupart des fausses portes, à l’origine sculptées directement dans la brique, ont été reconstituées.
Texte et photos Krystel Maurice