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C’est un soutien de taille que viennent de recevoir les employés du textile aujourd’hui. A l’issue d’un entretien au ministère cambodgien du travail, Jaap Wienen, secrétaire adjoint de la Confédération internationale syndicale (ITUC en anglais), la plus grosse organisation syndicale dans le monde, a défendu les revendications d’une hausse des salaires mensuels à 160 dollars.
Il a également plaidé pour la libération des 23 personnes arrêtées lors des manifestations du 2 et 3 janvier parmi lesquelles des syndicalistes.
La Confédération internationale syndicale revendique 176 millions d’adhérents.
Dans un communiqué très ferme publiée tard dans la soirée, la Confédération condamne les graves atteintes au droit de l’homme commises au Cambodge durant les dernières semaines Elle souligne que la libération des personnes détenues et l’annulation des charges retenues contre elles est une condition sine qua non du retour au calme dans l’industrie textile.
Elle soutient l’enquête indépendante réclamée par l’ONU et exige la réintégration de tous les employés licenciés ou suspendus. Evoquant la récente étude de IndustriAll selon laquelle un salaire de 265 $ mensuel serait nécessaire pour couvrir les dépenses des familles, la Confédération souligne que le secteur, dont les profits se montent à 5,1 milliards de dollars, est largement en mesure de proposer un salaire supérieur à 100 dollars mensuel.
Elle se dit particulièrement inquiète des menaces du gouvernement de radier des syndicats qui ont “seulement fait grève pour obtenir des augmentations de salaires” et dénonce le comportement “hostile“du Gmac et son “mépris” de ce qui constitue des relations industrielles durables. Elle souligne que ce faisant, l’association des employeurs se dirige tout droit vers d’autres conflit dans le secteur.
Pétition à l’ONU
Un peu plus tôt dans la matinée, bravant l’interdiction de rassemblement dans Phnom Penh, un petit groupe de manifestants s’était regroupé devant le bureau haut du haut-commissariat aux refugiés de l’ONU pour y remettre une pétition réclamant, elles aussi, la remise en liberté des 23 personnes arrêtées. Parmi eux des responsables d’associations, des moines et des femmes de la communauté de Boeng Kak.
Surya Subedi, le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme a réceptionné cette pétition et a précisé qu’il évoquerait cette question avec le gouvernement.
Ces détenus ont été sévèrement battus avant et après leur arrestation, affirment la Licadho. Trois d’entre eux sont des défenseurs des droits de l’homme, Vorn Pao, président de l’association indépendante pour la démocratie de l’économie informelle (IDEA) dont l’état de santé est préoccupant, Theng Savoeun, président de la Coalition de la communauté cambodgienne des agriculteurs (CCFC) et Chan Puthisak, de la communauté des expulsés du lac de Boeung Kak.
Ils sont actuellement détenus au Centre correctionnel C3, à proximité de la
frontière vietnamienne, une prison isolée de tout et réputée pour être l’une des plus sévères du pays. Ils ont été inculpés de violences intentionnelles avec circonstances aggravantes et de dégâts intentionnels avec circonstances aggravantes. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent cinq ans de prison.
Par ailleurs, un adolescent de 16 ans, Khim Saphath, grièvement blessé lors de la charge du 3 janvier a disparu. Sa famille qui a porté plainte est toujours sans nouvelle de lui et son corps n’a pas été retrouvé.