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L’une des affiches du CNRP, le parti d’opposition. Sam Rainsy ( à droite) et Kem Sokha ©Krystel Maurice
Le chef de l’opposition cambodgienne, Sam Rainsy, qui vit en exil en France pour échapper à plusieurs condamnations totalisant 11 ans de prison a promis de rentrer dans son pays avant les législatives du 28 juillet. Le chef du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) a annoncé son retour sur une vidéo postée sur sa page Facebook.
« Tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant est de protéger le territoire et les intérêts de la Nation ainsi que servir le peuple cambodgien », a-t-il affirmé, se déclarant « prêt à mourir pour sauver la nation du désastre ».« Je reviendrai au Cambodge avant le jour des élections » a- t-il déclaré sans toutefois en préciser la date.
Ce n’est pas la première fois qu’il annonce son retour sans jamais s’exécuter.
Mais si tel est le cas, sera-t-il arrêté en arrivant sur le territoire cambodgien ? La police nationale annonce en tout cas sur son site internet qu’elle exécutera le mandat d’arrêt lancé par la justice.
Rainsy est considéré comme le plus important adversaire du Premier ministre Hun Sen qui a conquis le pouvoir en 1985 et a promis de s’y maintenir jusqu’à ses 74 ans.
En 2008, le Parti du peuple cambodgien (PPC) de Hun Sen avait remporté 90 des 123 sièges de l’assemblée nationale, contre 26 pour le Parti Sam Rainsy (PSR) et trois pour le Parti des droits de l’Homme (PDH). Ces trois partis ont décidé de s’unir au sein du CNRP pour le scrutin du 28 juillet.
Dimanche, le porte-parole du CNRP Yim Sovann a indiqué à l’AFP que l’opposant réfléchissait à la date exacte de son retour. Sa présence va « créer une force puissante qui apportera un changement positif pour le pays », a-t-il ajouté en pronostiquant sa victoire aux élections. Les analystes estiment cependant que la victoire de Hun Sen est d’ores et déjà acquise.
La campagne électorale a été officiellement lancée le 27 juin mais a de facto commencé depuis plusieurs semaines, avec un durcissement marqué des discours de part et d’autres. L’opposition dénonce un système de corruption généralisée et la main mise du clan Hun Sen sur tous les organes du pouvoir.
L’homme fort, de son côté, n’a pas hésité à brandir le risque d’un retour à la guerre civile en cas de victoire de l’opposition. Rainsy a en effet promis de poursuivre des ministres qu’il accuse d’être impliqués dans les atrocités du régime khmer rouge, qui a fait quelque 2 millions de morts entre 1975 et 1979.
Les 9,6 millions d’électeurs inscrits auront le choix entre huit partis, sous le regard attentif de 7.700 observateurs, nationaux et internationaux. Les États-Unis, notamment, ont déjà émis des doutes sur l’équité du processus sans la participation effective de Sam Rainsy.
(Avec AFP)