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La Cour suprême refuse de libérer Ieng Thirith en dépit de sa démence

Le tribunal international de Phnom Penh a finalement refusé mardi de libérer Ieng Thirith, l’ancienne ministre des Affaires sociales pour raisons de santé. La chambre suprême a  statué que Ieng Thirith, qui souffre de démence et probablement de la maladie d’Alzheimer, serait maintenue en détention et transférée dans un hôpital pour, le cas échéant, tenter « d‘améliorer son état de santé mentale ».

Belle sœur de Pol Pot, elle est accusée de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, tout comme son époux, Ieng Sary, ministre des affaires étrangères, Nuon Chea, Numéro 2 du régime khmers rouges et Khieu Samphan, ancien chef de l’État.

Les magistrats ont conclu que « l’argument initial justifiant la volonté de conserver l’accusée en détention provisoire, à savoir assurer sa présence pendant le procès, restait valide et pertinent ». Un nouvel examen médical doit être conduit d’ici six mois.

Le mois dernier, les magistrats avaient ordonné sa libération considérant que sa santé mentale ne lui permettait pas d’assurer sa défense. Mais les procureurs avaient fait appel de sa remise en liberté, réclamant qu’elle « reste en détention et suive un traitement médical (…), sujet à révision dans six mois ».

Ils ont donc été entendus, ce qui épargne une nouvelle et cruelle déconvenue aux parties civiles du procès.

Mais il reste tout à fait improbable que la santé de celle que l’on considère comme la «  Première Dame » du régime Khmer rouge s’améliore.  Si tel est le cas, elle devrait échapper à la justice.

 

Krystel Maurice