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Les syndicats cambodgiens du textile proposent d’augmenter le salaire minimum de 40 $

C’est presque un accord historique. Après des semaines de négociations, les syndicats du textile, toutes tendances confondues, ont pour la première fois fait front uni. Hier, un consensus a été trouvé pour proposer de réévaluer le salaire minimum de 40 dollars au 1er janvier, passant de 128 $ à 168 $.

Face aux différentes propositions qui émanaient des syndicats, le ministère du travail avait haussé le ton jeudi, à la veille de l’ouverture des négociations du Comité consultatif du travail qui regroupe les représentants du patronat, du gouvernement et des syndicats. Si les sept syndicats ne parvenaient à se mettre d’accord sur un seul et unique montant avant d’arriver à la table des négociations, l’affaire serait tranchée par un vote. Finalement, chacun y a mis du sien et c’est donc un salaire minimum à 168 $ que proposent les syndicats.

Un montant que les représentants du syndicat des patrons (GMAC) sont loin d’avaliser. Les employeurs ne cessent de répéter que la hausse des salaires de 28$ l’an dernier leur a porté préjudice, ralentissant les commandes. « Nous devrions baisser les salaires », lance Ken Loo, le secrétaire général du GMAC. « Si le gouvernement veut les augmenter et que nous ne pouvons pas, nous devrons fermer les usines ». Une menace entendue maintes fois ces dernières années, en particulier au moment des grèves de 2013.

Pour l’heure, les employeurs n’ont pas encore annoncé le montant de l’augmentation qu’ils étaient prêts à concéder. Mais pour eux, elle devra se limiter à un réajustement par rapport à l’inflation qui est actuellement de 3,5%. Ce qui représenterait une augmentation du salaire minimum de 4,5 $.

La décision finale devrait être connue avant le 11 octobre, date des vacances de Pchum Ben, la fête des morts dans la religion bouddhiste.

 

Krystel Maurice