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Nouvelles poursuites du gouvernement contre Sam Rainsy

Le gouvernement cambodgien a déposé vendredi 26 février deux nouvelles plaintes au tribunal de Phnom Penh contre Sam Rainsy, le leader de l’opposition, pour diffusion de fausses informations et falsification de documents publics dans l’affaire du tracé de la frontière entre le Cambodge et le Vietnam.

Actuellement en France, Sam Rainsy avait déjà été condamné le 27 janvier à une peine d’emprisonnement de deux ans fermes par contumace pour avoir arraché des bornes temporaires délimitant la frontière avec le Viêtnam (lire ici).

Ky Tech, un des avocats du gouvernement a indiqué que Sam Rainsy était passible d’une peine de 18 ans de prison au total s’il était reconnu coupable pour ces deux chefs d’accusation.

Intimidations

Ces poursuites ont suscité de vives critiques de la part du Comité cambodgien d’action pour les droits de l’Homme (Chrac), une coalition de 23 associations. Ces pratiques mettent en lumière le rétrécissement des espaces de débats démocratiques, estime ce Comité  qui appelle les responsables politiques cambodgiens au respect mutuel en vue d’une « réconciliation nationale ». Hang Chhaya, président de ce comité estime que ces « intimidations affectent le processus démocratiques » et sont « inutiles »

Kimsour Pirith, le porte-parole du parti de Sam Rainsy estime que l’objectif du pouvoir est d’écarter Sam Rainsy de la scène politique cambodgienne. « Ce dossier est politique et non criminel contrairement à ce qu’ils prétendent », ajoute-t-il.

 

Krystel Maurice