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Le Cambodge prêt à accueillir d’autres réfugiés de Nauru

Une manifestation à Nauru l’an dernier après la signature de l’accord sur les réfugiés entre le Cambodge et l’Australie. Photo fournie

Le Cambodge s’est dit prêt à accueillir davantage de réfugiés en provenance du centre de détention de Nauru, à l’issue de la rencontre qui a eu lieu mercredi à Phnom Penh entre le Premier ministre Hun Sen et Peter Dutton, le ministre australien de l’immigration.

« Nous voulons faire venir plus de réfugiés, par groupe de quatre ou cinq à la fois, sur la base du volontariat », a déclaré à la presse Sry Thamrong, conseiller auprès de Hun Sen, ajoutant que des membres du ministère cambodgien de l’intérieur allaient être envoyés à Nauru pour rencontrer des détenus.

Au terme d’un accord signé avec l’Australie en septembre dernier, le Cambodge a accepté de recevoir des migrants retenus à Nauru, un atoll situé à des milliers de kilomètres de la terre australienne sur laquelle ils rêvaient de s’installer.
Un marché concocté entre les deux pays dans le secret avec à la clef une enveloppe de 40 millions de dollars offerts par Canberra. Cet accord a été vivement critiqué par l’ONU et les organisations de défense des droits de l’homme, qui estiment que le Cambodge, pays pauvre et peu respectueux des droits de l’homme, n’est pas en mesure d’accueillir ces réfugiés.

Pour l’heure, seuls quatre d’entre eux ont accepté de s’y installer, trois Iraniens et un Rohingya de Birmanie.

La semaine dernière Khieu Sopheak, le porte-parole du ministère cambodgien de l’intérieur, avait déclaré qu’il n’était pas prévu d’accueillir davantage de réfugiés au Cambodge ajoutant même: « Moins il y en aura, mieux c’est». Des propos immédiatement démentis en Australie par le ministre des affaires Julie Bishop et Peter Dutton, le ministre de l’immigration.

Dimanche, le Cambodge a également annoncé que l’un des quatre réfugiés arrivés en juin à Phnom Penh, un membre de la minorité des Rohingyas, souhaitait retourner en Birmanie. Celui-ci en aurait fait la demande auprès de l’ambassade à Phnom Penh il y a déjà un mois.

 

Krystel Maurice