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Hun Sen: ni démission, ni élections

Le Premier ministre Hun Sen ne démissionnera pas et n’appellera pas non plus à de nouvelles élections, comme le demande l’opposition qui manifeste quotidiennement depuis dimanche dernier.
« Au Cambodge, à la différence d’autres pays, le Premier ministre ne peut pas dissoudre l’assemblée nationale. Selon l’article 78 de la Constitution, le parlement est élu pour cinq ans et ne peut être dissous avant  cette échéance, sauf dans le cas où le gouvernement serait renversé  à deux reprises sur une période de 12 mois », a-t-il déclaré devant des journalistes à la sortie de l’assemblée nationale.

L’assemblée, a-t-il ajouté, ne peut donc être dissoute, « pas même par le roi » et il n’existe « aucun mécanisme précisant les conditions d’une nouvelle élection avant la fin du mandat ».

Avertissement

Le Premier ministre ne démissionnera pas non plus. « Ils me demandent de démissionner ? Mais qu’ai-je fait de mal ? ». « Les supporters du Parti du peuple cambodgien ne me demandent pas de démissionner ». « Ce sont les responsables politiques [de l’opposition] qui le demandent, pas les simples manifestants ».

Hun Sen a également lancé une mise en garde contre les déclarations des responsables de l’opposition qui ont annoncé jeudi un prochain blocage des routes, à l’intérieur et à l’extérieur de la capitale. « Cela ne gênera pas le gouvernement ni les institutions, mais la population. C’est une action illégale et le gouvernement y répondra par les moyens appropriés. Il n’y a pas d’autre choix ».

 

Krystel Maurice