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Affaires Vallier et Begnis: la police française enquêtera au Cambodge

Laurent Vallier et ses enfants.

Des enquêteurs français chargés d’élucider les meurtres de Laurent Vallier et de ses quatre enfants mais aussi de celui de la jeune touriste Ophélie Begnis ont été reçus mardi au ministère de l’Intérieur en présence de représentants de l’ambassade. De cet entretien, peu d’informations ont filtré. « Ils ont demandé notre coopération pour venir enquêter en octobre, ce que nous acceptons volontiers. Ils conduiront eux-mêmes les enquêtes », a déclaré Sok Khermarin, le directeur des affaires pénales du ministère au Cambodia Daily.

En janvier 2012, les corps en décomposition de Laurent Vallier et de ses quatre enfants, âgés de 2 à 9 ans, avaient été découverts dans le 4X4 immergé dans l’étang de sa propriété, dans la province de Kompong Speu. Cet expatrié de 42 ans n’avait plus donné signe de vie depuis septembre 2011. La police cambodgienne avait immédiatement conclu au suicide. Une thèse réfutée par sa famille en France, laquelle a porté contre x pour assassinat. En mars 2013, une équipe d’enquêteurs de la police scientifique avait relevé des traces de sang dans la propriété et plusieurs indices permettant de conclure à un meurtre.

Ophélie Begnis

Ophélie Begnis

Ces mêmes enquêteurs avaient également examiné le corps d’Ophélie Begnis, une lyonnaise, âgée de 25 ans retrouvée le 10 février 2013 dans la rivière de Kampot. La jeune femme portait de graves blessures à la tête et des marques sur l’un de ses poignets. D’autres examens avaient révélé plus tard qu’elle avait été violée. Le 23 avril, la police cambodgienne avait arrêté un ressortissant belge, Olivier Van Den Bogaert qui vivait depuis plusieurs années à Kampot. Début juillet, la police scientifique française transmettait les résultats des prélèvements ADN réalisés qui n’établissaient aucune correspondance avec celle du suspect.
Au fil du temps, les témoins à charge s’étaient également rétractés. Au total, Olivier Van Den Bogaert aura croupi en prison une année avant d’être libéré pour manque de preuve.

Coté cambodgien, ces deux affaires sont aujourd’hui au point mort et les meurtriers courent toujours. L’accord de coopération annoncé par le ministère de l’Intérieur est donc en soi une première avancée notable.

 

Krystel Maurice