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15 000 bombes à sous-munitions sur le sol cambodgien dans le secteur de Preah Vihear

Autour du temple de Preah Vihear, quelque 15 000 bombes à sous-munitions utilisées par l’armée thaïlandaise contre les troupes cambodgiennes lors des affrontements du mois de février n’ont toujours été récupérées par les équipes de démineurs du Cambodian Mine Action Centre, l’organisme de déminage du gouvernement Cambodgien.
Selon Heng Rattana, le directeur du centre, ces bombes risquent d’exploser à tout moment mais les démineurs n’ont pu effectuer le travail en raison des combats qui ont repris en avril et en mai. Les équipes ont seulement  pu installer des panneaux avertissant des dangers. La zone concernée s’étend sur 150 km 2.

Les armes à sous-munitions sont de grosses bombes contenant plusieurs dizaines de petites bombes explosives. Ces armes peuvent être largués par avion ou tirés depuis le sol et se dispersent sur de grandes surfaces. Mais beaucoup de ces petites bombes qui ressemblent à des jouets n’explosent pas immédiatement. Elles n’en restent pas moins armées et mortelles, et finissent par tuer des civils, souvent des années plus tard. De nombreux enfants en sont victimes.

La Cluster Munition Coalition, un réseau d’associations internationales qui milite contre l’utilisation de ces armes avait révélé l’utilisation de ces bombes par la Thaïlande en février.

La Convention mondiale d’Oslo qui a pris effet en 2010 interdit l’utilisation, la production, le commerce et le stockage des bombes à sous-munitions. Elle a été signée par 108 pays et ratifié par 55 d’entre eux. Mais ni la Thaïlande, ni le Cambodge ne l’ont signé.