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Phnom Penh bloque la nomination d’un nouveau juge international

Jusque là, juge d’instruction suppléant au tribunal chargé de juger les Khmers rouges, le suisse Laurent Kasper-Ansermet devrait remplacer son homologue allemand démissionnaire dans l’instruction de deux nouveaux dossiers que le pouvoir cambodgien souhaite enterrer. ©CETC

Nouvel épisode difficile pour le tribunal chargé de juger les Khmers rouges, les autorités judiciaires cambodgiennes bloquent depuis le mois d’octobre, la nomination officielle d’un nouveau juge international.
Le suisse Laurent Kasper-Ansermet, juge suppléant depuis décembre 2010,  avait été désigné pour remplacer le juge allemand Siegfried Blunk, qui a claqué la porte du tribunal parrainé par l’ONU pour dénoncer les pressions du gouvernement à l’encontre de deux dossiers en cours d’instruction .

« Les Nations unies ont depuis fait tous les efforts possibles pour assurer la nomination du juge », a indiqué hier Martin Nesirky, porte-parole du secrétaire général Ban Ki-moon, précisant que le dossier était bloqué au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à Phnom Penh.
Les observateurs du tribunal craignent l’abandon des poursuites dans ces deux affaires qui impliqueraient cinq anciens Khmers rouges toujours en liberté. Le premier Hun Sen s’est en effet  toujours vigoureusement opposé à de nouvelles arrestations.

Pour l’heure, seuls cinq accusés sont en prison. Duch, le chef de la prison de la prison de S-21, est le seul à avoir été jugé. Condamné à 35 ans de prison en juillet 2010, il a fait appel de ce jugement et réclamé sa remise en liberté. Le jugement en appel sera rendu le 3 février.

 

Krystel Maurice