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La cour suprême refuse la libération de Yorm Bopha

Yorm Bopha et son fils après l'annonce du verdict.

Pour la seconde fois, la cour suprême a rejeté mercredi la demande de libération conditionnelle déposée par Yorm Bopha. Âgé de 29 ans, cette militante est  l’une des porte-parole des quelque 20 000 personnes expropriées de force du quartier du lac de Boeng Kak à Phnom Phnom Penh.

Elle a été condamnée à trois ans de prison ferme le 27 décembre pour violences volontaires à l’égard de deux chauffeurs de tuk-tuk lors d’un procès vivement critiqué par les associations de défense des droits de l’homme. Elle a fait appel de ce jugement mais pour l’heure aucune date n’a été fixée par le tribunal.

Yorm Bopha souffre de problèmes cardiaques qui nécessitent des soins réguliers. C’est ce qu’elle a expliqué aux juges de la cour suprême demandant également sa mise en liberté pour pouvoir s’occuper de son fils âgé de neuf ans.

Des arguments  rejetés par le juge au motif qu’aucun document officiel n’attestait de la réalité de ces problèmes de santé et qu’elle avait déjà été jugée.

Yorm Bopha a donc été reconduite à la prison de Prey Sar par ses gardiens. « Nous devons continuer à nous battre pour nos terrains » a t-elle lancé à l’adresse de la centaine de personnes venues de Boeng Kak pour la soutenir.

Krystel Maurice